La Guilde Mahé
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 Leconte de Lisle

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HENRIETT
Invité




Leconte de Lisle Empty
MessageSujet: Leconte de Lisle   Leconte de Lisle Icon_minitimeJeu 28 Mai - 22:56

Charles Marie René Leconte de Lisle


Charles Marie René Leconte de Lisle, né le 22 octobre 1818 à Saint-Paul dans l’Île Bourbon[note 1] et mort le 17 juillet 1894 à Voisins[note 2], est un poète français.

Il est connu sous son seul nom de famille Leconte de Lisle, sans mentionner de prénom : c'est notamment le cas dans les éditions de ses œuvres, dans sa correspondance[note 3], ainsi que dans la plupart des livres et anthologies qui lui sont consacrés. C'est pourquoi c'est ce nom qui est utilisé dans la suite de l'article. Son prénom usuel, utilisé par ses proches, était « Charles ».

Leconte de Lisle passa son enfance à l'île Bourbon et en Bretagne. En 1845, il se fixa à Paris. Après quelques velléités lors des événements de 1848, il renonça à l'action politique et se consacra entièrement à la poésie.

Son œuvre est dominée par trois recueils de poésie, les Poèmes antiques (1852), les Poèmes barbares (1862) et les Poèmes tragiques (1884), ainsi que par ses traductions d’auteurs anciens[note 4].

Il est considéré comme le chef de file du mouvement parnassien, autant par l’autorité que lui a conférée son œuvre poétique propre que par des préfaces dans lesquelles il a exprimé un certain nombre de principes auxquels se sont ralliés les poètes d’une génération – entre la période romantique et le symbolisme – regroupés sous le vocable de parnassiens à partir de 1866.

L'Empire s'était honoré en lui assurant une pension et en le décorant ; la République l'attacha à la bibliothèque du Sénat, dont il devint sous-bibliothécaire en 1872, et le nomma officier de la Légion d'honneur en 1883.

En 1886, neuf ans après une première candidature infructueuse à l’Académie française, Leconte de Lisle fut élu, succédant à Victor Hugo. Et ce fut une séance mémorable que celle du 31 mars 1887, où Leconte de Lisle fut reçu par Alexandre Dumas fils.


Naissance 22 octobre 1818
Saint-Paul, La Réunion
Décès 17 juillet 1894
Voisins, Yvelines


Souvenir


Le ciel, aux lueurs apaisées,
Rougissait le feuillage épais,
Et d'un soir de mai, doux et frais,
On sentait perler les rosées.

Tout le jour, le long des sentiers,
Vous aviez, aux mousses discrètes,
Cueilli les pâles violettes
Et défleuri les églantiers.

Vous aviez fui, vive et charmée,
Par les taillis, en plein soleil ;
Un flot de sang jeune et vermeil
Pourprait votre joue animée.

L'écho d'argent de votre voix
Avait sonné sous les yeuses,
D'où les fauvettes envieuses
Répondaient toutes à la fois.

Et rien n'était plus doux au monde
Que de voir, sous les bois profonds,
Vos yeux si beaux, sous leurs cils longs,
Etinceler, bleus comme l'onde !

O jeunesse, innocence, azur !
Aube adorable qui se lève !
Vous étiez comme un premier rêve
Qui fleurit au fond d'un coeur pur !

Le souffle des tièdes nuées,
Voyant les roses se fermer,
Effleurait, pour s'y parfumer,
Vos blondes tresses dénouées.

Et déjà vous reconnaissant
A votre grâce fraternelle,
L'Etoile du soir, blanche et belle,
S'éveillait à l'Est pâlissant.

C'est alors que, lasse, indécise,
Rose, et le sein tout palpitant,
Vous vous blottîtes un instant
Dans le creux d'un vieux chêne assise.

Un rayon, par l'arbre adouci,
Teignait de nuances divines
Votre cou blanc, vos boucles fines.
Que vous étiez charmante ainsi !

Autour de vous les rameaux frêles,
En vertes corbeilles tressés,
Enfermaient vos bras enlacés,
Comme un oiseau fermant ses ailes ;

Ou comme la Dryade enfant,
Qui dort, s'ignorant elle-même,
Et va rêver d'un Dieu qui l'aime
Sous l'écorce qui la défend !

Nous vous regardions en silence.
Vos yeux étaient clos ; dormiez-vous ?
Dans quel monde joyeux et doux
L'emportais-tu, jeune Espérance ?

Lui disais-tu qu'il est un jour
Où, loin de la terre natale,
La Vierge, d'une aile idéale,
S'envole au ciel bleu de l'amour ?

Qui sait ? L'oiseau sous la feuillée
Hésite et n'a point pris l'essor,
Et la Dryade rêve encor...
Un Dieu ne l'a point éveillée !
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