La Guilde Mahé
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 Alexandre Pouchkine

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Fakeerah
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Alexandre Pouchkine Empty
MessageSujet: Alexandre Pouchkine   Alexandre Pouchkine Icon_minitimeJeu 28 Mai - 22:46

Alexandre Sergueïevitch Pouchkine (en russe : Александр Сергеевич Пушкин) est un poète, dramaturge et romancier russe né à Moscou le 26 mai/6 juin 1799 et mort à Saint-Pétersbourg le 29 janvier/10 février 1837.

Jeunesse
Son arrière grand-père était Abraham Hanibal, filleul, ami et général africain de Pierre le grand. Pouchkine était particulièrement fier de cet aïeul, dont il avait hérité certains traits qui le distinguaient fortement de ses concitoyens: teint olivâtre, lèvres épaisses, cheveux noirs et crépus.

Lecteur vorace dès son plus jeune âge, il s'attaque aux classiques anglais (Byron, Shakespeare, Sterne) et français (Molière, Voltaire, Parny) de la bibliothèque paternelle. Sa profonde connaissance de la culture française lui vaut d'ailleurs le surnom de Frantsouz (Француз "Le Français") auprès de ses camarades de lycée. Alexandre Pouchkine étonne aussi son entourage par son aisance à improviser comme à réciter par cœur des vers innombrables.

De 1811 à 1817, il fait ses études au Lycée impérial de Tsarskoïe Selo (ville rebaptisée Pouchkine en son honneur, en 1937), près de Saint-Pétersbourg. C'est dans cet internat qu'il noue certaines amitiés qu'il conservera toute sa vie. C'est aussi là, dans le parc du palais impérial, qu'il dit avoir connu sa première inspiration poétique. Dès 1814 son poème à un ami poète est publié dans la revue Le Messager de l'Europe. Ces vers, déclamés lors d'un examen de passage, lui valent l'admiration du grand poète Derjavine.

En 1817, il intègre le ministère des Affaires étrangères. Suivent trois années de vie dissipée à Saint-Pétersbourg. Durant ce temps, il rédige des poèmes romantiques, inspirés par les littératures étrangères et russes. Il rencontre aussi les grands noms des lettres russes contemporaines, comme Karamzine ou Joukovski. Ses poèmes sont parfois gais et enjoués, comme Rousslan et Lioudmila. Ils peuvent aussi être graves, notamment lorsqu'ils critiquent l'autrocratie, le servage et la cruauté des propriétaires fonciers. À cette classe appartiennent Ode à la Liberté, Hourrah! il revient en Russie, et Le Village. Bien qu'incontestablement libéral, Pouchkine n'est pas révolutionnaire, ni même véritablement engagé politiquement, contrairement à nombre de ses amis qui participent aux mouvements réformateurs qui culmineront avec la révolte Décembriste.

Le retour en grâce et la maturité
En 1826, une fois matée la révolte Décembriste, Nicolas Ier, nouveau tsar de Russie, fait revenir le poète à Moscou. En audience privée, il lui offre le pardon, à condition qu'il renonce aux débordements de sa jeunesse. Et, puisque le poète se plaint de la censure, l'empereur, posant au protecteur des arts, lui propose d’être son censeur personnel. Pouchkine accepte. Il n’a pas le choix: c’est ça ou le retour en exil. Ainsi débute pour le poète une nouvelle phase de persécution politique. Pouchkine doit rendre compte de ses moindres activités aux autorités et son activité littéraire est étroitement contrôlée. Le tsar va jusqu’à donner des conseils artistiques à son "protégé" : ainsi, à propos de Boris Godounov, « faites en un roman à la Walter Scott!»

Pouchkine reprend sa vie oisive et dissolue, tout en travaillant à Poltava (1828), poème à la gloire de Pierre le Grand. Cependant, l'idée de se marier commence à l'obséder. Il jette son dévolu sur une jeune beauté moscovite, Natalia Nikolaïevna Gontcharova.

Après de nombreuses difficultés, principalement dues à la mère de la jeune fille, qui lui reproche son passé de débauché et de proscrit, Pouchkine finit par l'épouser à Moscou, le 18 février 1831. D'abord installé à Moscou sur la rue Arbat, le couple déménage rapidement à Pétersbourg.

Pendant cette période de sa vie, Pouchkine, en pleine maturité littéraire, entame son œuvre en prose. Les Récits de feu Ivan Pétrovitch Bielkine (regroupant Le coup de pistolet, La tempête de neige, Le maître de poste et La demoiselle-paysanne sont composés à l'automne 1830, tandis qu'une épidémie de choléra bloque l'écrivain dans sa propriété familiale de Boldino. La Dame de pique (1833) est une longue nouvelle d'inspiration fantastique. La Fille du capitaine (1836), quant à elle, est une histoire d'amour qui se déroule pendant la révolte de Pougatchev. De cette période datent encore les « petites tragédies » : Le Chevalier avare (1836) d'influence shakespearienne, Le Convive de pierre (1836), qui reprend le thème de Don Juan, et enfin le célèbre poème du Cavalier de bronze (1833).

Pouchkine déploie également une intense activité de journaliste, notamment dans le cadre de la revue littéraire Le contemporain. Celle-ci lui permet de révéler de nouveaux auteurs, comme Gogol, dont il publie Le Nez, et à qui il fournit le sujet du Revizor et des Âmes mortes. Son prestige est énorme. Cependant, une partie du public, regrettant le ton exalté de ses premières œuvres, n'apprécie pas le style dépouillé des dernières. Politiquement, les réformateurs reprochent aussi à celui qu'ils voient comme un symbole de la cause libérale d'adopter une attitude trop servile à l'égard du pouvoir tsariste.

Une disparition dramatique
Cependant, si les dernières années de la vie de Pouchkine ne sont pas heureuses, c'est avant tout pour des raisons familiales. Sa famille et celle de son épouse sont une source constante de problèmes pratiques, principalement financiers, qui le détournent de l'écriture. Sa femme, qui lui a donné quatre enfants, se révèle aussi particulièrement dispendieuse. Comme les activités de Pouchkine sont constamment contrôlées et interdites par les autorités, il n'a d'autre ressource que de mendier l'assistance financière du tsar, assortie de nouvelles contraintes et vexations.

Son épouse est également très coquette. Trainant son époux à toutes les fêtes, elle y tombe sous le charme d'un officier français, le baron D’Anthès. Ce dernier se faisant de plus en plus pressant, les rumeurs de plus en plus venimeuses, Pouchkine tente une première fois de provoquer un duel. L'affrontement est évité de justesse, D'Anthès se prétendant amoureux de la sœur de la femme de Pouchkine et l'épousant sur le champ. Mais le français reprend bientôt ses séductions. Des lettres anonymes, proclamant Pouchkine "grand maître de l'Ordre des cocus", commencent aussi à circuler. Exaspéré, le poète envoie une lettre d'insulte au père adoptif de D'Anthès, qu'il soupçonne d'encourager les entreprises malhonnêtes de son fils. Cette fois, le duel entre les deux hommes est inévitable. Il a lieu un soir de février, dans les faubourgs de Pétersbourg, près de la rivière noire. Le poète reçoit une balle de pistolet dans le ventre et meurt, quelques jours plus tard, des suites de cette blessure.

Les mesures prises par les autorités donnent à la mort de Pouchkine une odeur de mystère, voire de complot: interdiction des manifestations publiques, transport nocturne de la bière vers l’église, évacuation du cadavre vers la propriété familiale de Mikhailovskoïe, où il avait passé une grande partie de son exil. Il est enterré à proximité de celle-ci, au monastère de Trigorskoïe.

Pouchkine était déjà considéré au moment de sa mort comme le plus grand écrivain russe. Les circonstances dramatiques de sa disparition l'ont transformé en véritable légende. Il bénéficie toujours d'une énorme popularité en Russie.

Poème
La lune traverse au milieu des ténèbres,
Fantôme accompagnant la nuit,
Répandant sur les mélancoliques clairières
Une lumière glacée.

Elle galope la troïka, avec son monotone
Grelot de traîneau, au son métallique
Je suis épuisé devant cette neige lugubre,
Affamé, gelé jusqu'à l'os.

Cocher tout de simple vêtu,
Chantant tout en claquant le fouet;
Une fois quelques bribes d'une triste passion,
Une autre fois une chanson à boire.

Pas une lumière ne brille, pas une seule
Sombre cabane isolée... Neige et silence...
Seules filent le long de la troïka
Les bornes du chemin, nues et bigarrées.

Lugubre, monotone.. Mais rentrant
A la maison! Et demain, à côté
Des agréables étincelles de la flambée
De bûches de sapin, je te regarderai:

Rêve, et laisse planer ton regard, Nina,
Pour tout un tour de l'horloge;
Minuit ne viendra pas entre nous,
Quand nous aurons doucement tourné le verrou

A nos visiteurs... Assoupi peut-être,
Il s'efface, le cocher, le chant se perd;
Monotone, répétitif, tinte le grelot;
Nina, les nuages effacent la lune.





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