moutouna Invité
| Sujet: jan neruda Mer 27 Mai - 21:40 | |
| Odes des poètes du XIX siècle Jan Neruda 1) petit résumé de sa vieJan Nepomuk Neruda est né le 9 juillet 1834 à Malà Strana un quartier de Prague où il y passe toute sa vie. Il entre en 1850 au lycée académique, après avoir réussi au baccalauréat il échoue à l’examen pour entrer à la faculté de droit sur les veux de son père. Après quelques emplois de bureau sans intérêt, il essaie, de sa propre initiative, cette fois-ci, d’entrer à la faculté de philosophie, toujours sans succès.Voué à l’échec, il se fait employer comme journaliste puis avec l’aide de Halek il fonde le magasine Lumir dans lequel il introduit le genre du feuilleton dans la presse tchèque.En 1871, suite à des voyages fréquents en Allemagne, en France, en Italie, en Grèce et en Egypte, il est déclaré traitre à la nation. Ses récits de voyages sont émaillés de remarques pertinentes et pointues, témoignages d’un observateur attentif aux détails. Son œuvre promeut l’idée d’une Renaissance de la culture tchèque. En tant qu’écrivain et que journaliste il prend part aux luttes politiques et culturelles de sa génération et gagne une réputation de critique au regard aigu.Il dépeint en particulier la petite bourgeoisie pragoise avec une verve satirique dans son célèbre recueil de nouvelle Povidky malostranské (conte de Malà Strana). Il meurt en 1891 et est enterré au cimetière de Vysehrad.2) Ses œuvres :Fleurs de cimetière en 1857 Livre de vers en 1867 Chants du vendredi en 1869 Contes de Malà Strana en 1877 Chants cosmiques en 1878 Ballades et romances en 1878/1883 Simple Motifs en 1883.3) Un de ses poème Outre les changements profonds de la nature, le printemps opère des changements dans nos âmes. Jan Neruda nous a laissé ces quelques vers dans lesquels il se dépeint comme un vieil homme maussade qui se retrouve, tout à coup, face au printemps de la nature et de la vie !
Besicles sur le nez, canne à la main, Je vais dans un val fleurissant, Je marche sérieusement, comme aveugle, A l’œuvre neuve du printemps
De même qu’il y a quarante ans, C’est de nouveau comme ce fut, Dans le ciel le chant connu des oiseaux, Dans les arbres les fleurs connues.
De nouveaux des gars aux flancs pubères Autour des filles gambadent, Et les frêles fillettes chantonnent, Les toutes dernières aubades.
Ah, dans cela, guère de progrès ! Tout marche l’amble au pas d’antan : Je crains que nous anciens Ne s’assagissent avec le temps !
Je crains qu’il n’en soit ainsi partout, Jusqu’à la toute fin des temps, Que le printemps n’est à jamais ses fleurs, La jeunesse à jamais ses chants !
Je vais entre les garçons et les filles, Etourdi de chants, de babil, Besicles sur le nez, canne à la main, Visage de pierre, immobile.
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