La Guilde Mahé
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La Guilde Mahé

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 La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort

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Dame Mahé
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Dame Mahé


Messages : 3
Date d'inscription : 30/04/2009

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MessageSujet: La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeMer 6 Mai - 15:52

L'ange reste près d'elle ; il sourit à ses pleurs,
Et resserre les noeuds de ses chaînes de fleurs ;
Arrachant une plume à son aile azurée,
Il la met dans la main qui s'était retirée.
En vain, elle résiste, il triomphe... il sourit...
Laissant couler ses pleurs, la jeune femme écrit.


Ces vers de Sophie d' ARBOUVILLE sont peu connus et pourtant font partie intégrante du patrimoine français. En classe, vous avez tiré au sort un poète du XIXème siècle, peut-être peu connu, que vous devrez présentez dans un nouveau sujet que vous créerez à cet effet. Présentez-y l'auteur, sa vie, son oeuvre. Vous insérerez toujours un poème de l'auteur. N'hésitez pas à le mettre en valeur par la présentation et l'ajout d'images.
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https://laguildemahe.forumactif.com
leclerc
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MessageSujet: Jonathan Swift   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeDim 24 Mai - 17:38

Jonathan Swift est orphelin de père anglicain et sera élevé par ses oncles issus de la grande bourgeoisie anglicane. De 1681 à 1688, il effectue ses études à l'excellent Trinity College de Dublin.

En 1689, il quitte Dublin et ses tensions entre protestants et catholiques pour se rendre en Angleterre où il rejoint sa mère établie dans le comté de Leicester. Il sert alors de secrétaire au diplomate Sir William Temple, un homme d'État en vue, parent très éloigné de sa mère.

Il devient également précepteur d'Esther Johnson, probablement la fille illégitime de Temple, qu'il surnomme Stella et qui lui inspirera une longue passion. Il peut alors poursuivre ses études de théologie qui s'achèveront en 1692 par un doctorat. En 1694, il est nommé pasteur à Kilroot, près de Belfast, mais ne restera que quelques mois sur place. Sa qualité de membre de l'Ordre maçonnique reste douteuse

Il revient à Moor Park, là où habite Temple. Il écrit alors la Bataille des livres pour défendre Temple dans la querelle des Anciens et des Modernes et Le Conte du tonneau, texte impitoyable à l'égard de la stupidité de ses contemporains et qui déplaira à la reine Anne. En 1701, il publie anonymement son premier pamphlet politique, A Discourse on the Contests and Dissentions in Athens and Rome, où il prend parti pour les Whigs.

En 1702, trois ans après la mort de Temple, il rentre en Irlande avec Esther Johnson (désormais âgée de 20 ans). Il obtiendra rapidement le bénéfice de Laracor dans le Comté de Mealth et une prébende à la cathédrale Saint-Patrick de Dublin.

Lors de l'arrivée au pouvoir des tories en 1710, Swift les soutient au travers des articles qu'il écrit pour l'Examiner de 1711 à 1714. En 1711, Swift publie le pamphlet politique "The Conduct of the Allies" attaquant le gouvernement whig pour son incapacité à mettre fin à la guerre avec la France. Il se charge ainsi de préparer l'opinion publique à la paix. C'est à cette époque que le gouvernement tory mène des négociations secrètes avec la France qui aboutiront aux Traités d'Utrecht en 1713, ce qui contribuera à mettre fin à la guerre de Succession d'Espagne.

Parvenu à l'état de doyen de sa cathédrale, Swift n'accèdera pas à l'évêché, la reine Anne lui tenant toujours rigueur de son virulent Conte du tonneau.

Jonathan Swift s'engagea dans quelques batailles littéraires de son époque, notamment la Querelle des Anciens et des Modernes, lui était du côté des Anciens.

En 1714, la chute des Tories rend définitif son exil en Irlande. Il défendra dès lors son pays et publiera un nombre important d'ouvrages politiques.

De plus en plus seul après la mort de Stella en 1728 (qu'il avait peut-être épousée en secret en 1716) qui suivait celle de Vanessa (Hester Vanhomrigh, une femme qui aimait Swift, et dont la réciprocité des sentiments est possible) survenue en 1723.

Swift souffrira toute sa vie d'une maladie associant vertiges, acouphène et nausées, maintenant connus sous le nom de maladie de Menière, troubles qui ne prendront fin qu'à sa mort, le 19 octobre 1745. L'argent qu'il laissa fut employé à la fondation d'un hôpital soignant les maladies mentales, le St. Patrick’s Hospital for Imbeciles, crée en 1757.

Jonathan Swift est enterré dans l'enceinte de sa propre cathédrale, près du cercueil de sa femme Stella. Sur la pierre tombale, on peut toujours lire l'épitaphe qu'il avait lui-même écrite en latin :

« Ici repose la dépouille de Jonathan Swift, D.D., doyen de cette cathédrale, qui désormais n'aura plus le cœur déchiré par l'indignation farouche. Va ton chemin, voyageur, et imite si tu le peux l'homme qui défendit la liberté envers et contre tout. »
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Vincent Thazard




Messages : 1
Date d'inscription : 25/05/2009

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MessageSujet: Paul Harel   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeLun 25 Mai - 21:47

Paul Harel, né à Échauffour (Orne) le 18 mai 1854 et mort en 1927, est un poète et aubergiste français.

Fils d’un avocat de Saint-Lô, Paul Harel court les champs plus qu'il ne fréquente l’école. Il est mis en apprentissage à l’âge de quatorze ans chez le pharmacien de Montreuil-l'Argillé, où il vend des onguents tout en apprenant un peu de latin chez le curé local. De seize à dix-neuf ans, il est typographe à Nogent-le-Rotrou, où il imprime les œuvres de Paulin Paris, Gaston Paris et Paul Meyer

Théophile Féret a dit de lui : « Depuis les Rimes de broche et d’épée, tout le monde connaît le cabaretier d’Échauffour, et depuis les Souvenirs d’auberge, il a annexé sa grande salle à la littérature normande. Avant Barrès, il a dégagé quelques-unes des intimes correspondances entre la lignée, le sol et le culte ancestral. Il a voulu nous raciner à la terre natale. »

Dans la préface de son premier recueil, Sous les pommiers, paru en 1879, Paul Harel a pris soin d’expliquer pourquoi il embrassé la profession d’hôtelier : « Mon père était avocat, mon grand-père aubergiste ; j’ai repris le métier de celui-ci par amour du pittoresque. J’ai cru devoir donner ce mauvais exemple à mes contemporains, en un temps où les fils de la terre désertent leurs foyers, où la vie des ancêtres est inconnue, sinon dédaignée. » S'il n’a pas regretté son choix, c’est bien aussi un peu parce que, pour lui, « le grand secret de tout est dans la charité », et que l’ancestrale profession lui permet de pratiquer cette vertu sur une large échelle en accueillant chez lui les miséreux, les gueux qui passent sur la route :

Voici la Misère qui passe,
Ouvrez la ports à deux battants !
— La Bonne Auberge
Paul Harel a été aimé en retour. Il jouit, dans son pays, d’une popularité de bon aloi. « Dans l’Orne, dit encore Féret, on lui porte une tendresse religieuse. »

Paul Harel a chanté les charmes de la nature et la vie rurale avec une sincérité et une simplicité qui n’excluent ni le pittoresque ni la grandeur. Dans son dernier volume, qu’il préfère aux autres, Les Heures lointaines (1903), il puise surtout son inspiration dans la foi, qu’il ne conçoit point sans la charité. En 1895, il fut appelé à diriger, à Paris, une grande revue catholique, La Quinzaine. Mais les splendeurs de la capitale ne purent lui faire oublier son pays natal : aimant la simplicité rustique, il résigna bientôt ses fonctions directoriales pour retourner à Échauffour.

Voici ses pricipales publications :

Sous les pommiers, poésies, 1879
Gousses d'ail et fleurs de serpolet, 1881
Les Vingt-Huit Jours du caporal Ballandard, 1882
Rimes de broche et d'épée, 1883
Aux champs, 1886
Gustave Le Vavasseur, 1888
La Hanterie, 1889
Souvenirs d’auberge, 1894
Gorgeansac. La Petite Marthe. Le Nez du cousin Barnabé, 1898
À l’Enseigne du Grand-Saint-André, 1906
Ernest Millet, 1904
La Vie et le mystère ; sonnets, 1921
Les Larmes, 1895
Les Voix de la glèbe, 1895
Les Voix de la glèbe, 1895
Œuvres choisies, 1897
Le Demi-sang, roman, 1898
Les Heures lointaines, 1902
Ernest Millet, 1904
Œuvres : Heures lointaines. Aux champs. Voix de la glèbe. Poèmes inédits, 1904
En forêt, 1908
Hobereaux et villageois, 1911
Mme de La Galaisière, 1913
Poèmes mystiques et champêtres, 1914
Devant les morts, poèmes de guerre, 1918
La Vie et le Mystère, sonnets, 1921
Poèmes à la gloire du Christ, suivis de poésies diverses, 1928
Poèmes mystiques et champêtres, 1914
La Marquise de Fleuré, 1923
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Louise d
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MessageSujet: Sully Prudhomme   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeLun 25 Mai - 23:03

Sully Prudhomme


René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme, né à Paris le 16 mars 1839 et mort à Châtenay-Malabry le 6 septembre 1907, est un poète français, premier lauréat du Prix Nobel de littérature en 1901.


Fils d'un commerçant, René Armand Prudhomme, qui souhaite devenir ingénieur, fait ses études au lycée Bonaparte, mais une crise d'ophtalmie le contraint à les interrompre. Après avoir travaillé au Creusot dans les usines Schneider, il se tourne vers le droit et travaille chez un notaire. L'accueil favorable réservé à ses premiers poèmes au sein de la Conférence La Bruyère, société étudiante dont il est membre, encourage ses débuts littéraires.

Son premier recueil, Stances et Poèmes (1865) est loué par Sainte-Beuve et lance sa carrière. Il renferme son poème le plus célèbre, Le Vase brisé, élégante métaphore du cœur brisé par un chagrin d'amour :




Le vase où meurt cette verveine
D'un coup d'éventail fut fêlé ;
Le coup dut l'effleurer à peine :
Aucun bruit ne l'a révélé.

Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D'une marche invisible et sûre,
En a fait lentement le tour.

Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s'est épuisé ;
Personne encore ne s'en doute,
N'y touchez pas, il est brisé.

Souvent aussi la main qu'on aime,
Effleurant le cœur, le meurtrit ;
Puis le cœur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;

Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde ;
Il est brisé, n'y touchez pas.


(Sully Prudhomme, Stances et Poèmes, Le Vase brisé.)Au fil de sa carrière, Sully Prudhomme se détourne progressivement du genre sentimental de ce premier recueil - qu'on retrouvera encore dans Les Épreuves (1866) et Les Solitudes (1869) - pour adopter un style plus personnel alliant une recherche formelle qui le rattache au Parnasse (il contribue au Parnasse contemporain de Leconte de Lisle) avec un intérêt pour les sujets scientifiques et philosophiques. Il donne notamment une traduction en vers du premier chant du De Natura Rerum de Lucrèce (1878-79). Son ambition philosophique s'exprime dans des poèmes comme La Justice (1878) et Le Bonheur (1888). L'extrême économie des moyens littéraires finit par y gâcher la poésie sans que la profondeur philosophique y gagne. Il est élu membre de l'Académie française en 1881.

Après Le Bonheur, Sully Prudhomme délaisse la poésie pour s'intéresser exclusivement à l'esthétique et à la philosophie. Il publie deux essais d'esthétique : L'Expression dans les beaux-arts (1884) et Réflexions sur l'art des vers (1892), une suite d'articles sur Blaise Pascal dans La Revue des Deux Mondes (1890), Le Problème des causes finales en collaboration avec Charles Robert Richet (1902), un article sur « La Psychologie du Libre-Arbitre » dans la Revue de métaphysique et de morale (1906).

Premier écrivain à recevoir le prix Nobel de littérature, le 10 décembre 1901, il consacre l'essentiel de la somme reçue à cette occasion à fonder un prix de poésie décerné par la Société des gens de lettres. Il crée par ailleurs en 1902 la Société des poètes français avec José-Maria de Heredia et Léon Dierx. Il est l'un des premiers partisans de Dreyfus.

Sa santé avait été durablement ébranlée par la guerre de 1870. Sur la fin de sa vie, elle le contraignait à vivre quasiment reclus à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), souffrant d'attaques de paralysie et travaillant à La Vraie Religion selon Pascal (1905). Mort subitement le 6 septembre 1907, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.
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Honorine
Invité




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MessageSujet: Victor Hugo   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeMer 27 Mai - 2:21

Victor Hugo

Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé français considéré comme le plus important des écrivains romantiques de langue française et un des plus importants écrivains de la littérature française. Il a aussi a fortement contribué au renouvellement de la poésie et du théâtre en tant que chef de file du mouvement romantique. Il a aussi permis à de nombreuses génération de développer une réflexion sur l'engagement de l'écrivain dans la vie politique grâce à ses multiples engagements qui le condamneront à l'exil.

Fils du général d'Empire Joseph Léopold Sigisbert Hugo et de Sophie Trébuchet .Cadet d'une famille de 3 enfants . Il vit tout d'abord avec son pére à Paris , il fait des expéditions avec son pére , en Italie, en Espagne, où il fut page du roi Joseph et élève dans un pensionnaire avec son frére Eugène dans le Collége des nobles de Madrid. Vers l'âge de onze ans vers 1813, il s'installe avec sa mère, séparée à cette époque du général, à Paris, dans le quartier du Val-de-Grâce .En 1817, il participe à un concours donné par l'Académie des jeux floraux de Toulouse mais il ne le remporte pas car le jury pense que le titre suggére tro son jeune âge et l'académie a eu peur.Il sera lauréat de cette même académie deux années de suite. En 1819, il obtient un Lys d'or pour l'Ode sur le rétablissement de la Statue d'Henri IV, et en 1820, il reçoit un Œillet comme prix d'encouragement pour une autre ode: Moïse sur le Nil. Il obtint une pension de 2 000 francs de Louis XVIII , pour son livre. Il épouse, le 12 octobre 1822, Adèle Foucher qui lui donne cinq enfants .Journaux (Le Conservateur littéraire), romans (Bug-Jargal, Han d'Islande), théâtre (Amy Robsart avec Ancelot, à l'Odéon, chute), vers (Ballades et nouveaux recueils d'Odes) l'occupent jusqu'en 1827. En 1828 il écrit Marion de Lorme, drame en vers, qui est interdit par la censure, en 1829 les Orientales, en 1830 Hernani, joué à la Comédie française, acclamé par la jeunesse littéraire du temps, peu aimé du public.En 1841 il avait été élu de l'Académie française, après un premier échec. En 1845 il fut nommé pair de France. En 1848 il fut élu député de Paris à l'Assemblée Constituante, fonda le journal l'Evénement pour préparer sa candidature à la Présidence de la République, et devint un personnage politique. A la Constituante, il siégea parmi la droite et vota ordinairement avec elle.
Peu soutenu dans sa candidature à la Présidence, mais réélu député de Paris, il siégea à gauche à l'Assemblée législative, se marqua énergiquement comme anti-clérical (Loi sur l'enseignement) et inclina peu à peu vers le groupe socialiste.
Au 2 décembre 1851 il se mêla au mouvement de résistance, et dut prendre la route de l'exil.Il se retira en Belgique, puis à Jersey, puis à Guernesey, refusa de bénéficier des amnisties, et ne rentra en France qu'en 1870.Revenu à Paris sous la troisième république, il vit le siège de 1870 et la guerre civile de 1871, qui lui inspirèrent l'Année terrible, poésies (1872). il donna encore la deuxième Légendes des Siècles, poésies (1877), l'Art d'être Grand-Père, poésies (1877), la troisième Légende des Siècles, poésies (1881), les Quatre vents de l'esprit, poésies (1882).
Il avait été nommé sénateur par le collège électoral de Paris en 1876. Il parla peu. Il vota constamment avec la gauche. Ses opinions politiques d'alors étaient représentées par le journal Le Rappel, fondé vers la fin de l'Empire par ses parents et alliés.Il mourut le 22 mai 1885, « dans la saison des roses », comme il l'avait prédit quinze années auparavant, à l'âge de 83 ans, comme Goethe. Son corps fut déposé au Panthéon, après les funérailles les plus magnifiques que la France ait vues depuis Mirabeau. Il a laissé une grande quantité d'œuvres inédites qui paraîtront successivement. En 1886 on en a donné deux, le Théâtre en Liberté, et la Fin de Satan, qui n'ont rien ôté à sa gloire.

La coccinelle est un petit poème extrait de la première partie des "Contemplations", grand poème lyrique de Victor Hugo. Le titre
évoque l'espièglerie et l'innocence de l'enfance. Le poème se présente telle une petite histoire, voire une fable. Il évoque l'apprentissage amoureux ainsi que l'approche du premier baiser. Victor Hugo, est âgé de 54 ans lorsqu'il compose ce poème il y peint la naïveté adolescente au travers de l'échec d'un baiser volé:
Elle me dit: «Quelque chose
Me tourmente.» Et j'aperçus
Son cou de neige, et dessus,
Un petit insecte rose.

J'aurais dû, mais, sage ou fou,
A seize ans, on est farouche,
Voir le baiser sur sa bouche
Plus que l'insecte à son cou.

On eût dit un coquillage;
Dos rose et taché de noir.
Les fauvettes pour nous voir
Se penchaient dans le feuillage.

Sa bouche fraîche était là;
Je me courbai sur la belle,
Et je pris la coccinelle;
Mais le baiser s'envola.

«Fils, apprends comme on me nomme»,
Dit l'insecte du ciel bleu,
«Les bêtes sont au bon Dieu;
Mais la bêtise est à l'homme.»

Titre de ses oeuvres ;

Théâtre:
Cromwell (1827)
Amy Robsart (1828)
Hernani (1830)
Marion Delorme (1831)
Le roi s'amuse (1832)
Lucrèce Borgia (1833)
Marie Tudor (1833)
Angelo, tyran de Padoue (1835)
Ruy Blas (1838)
Les Burgraves (1843)
Torquemada (1882)
Théâtre en liberté (posthume : 1886)

Romans:
Luc-Olivier Merson (1846-1920), illustration pour Notre-Dame de Paris, 1881
Bug-Jargal (1818)
Han d'Islande (1823)
Le Dernier Jour d'un condamné (1829)
Notre-Dame de Paris (1831)
Claude Gueux (1834)
Les Misérables (1862)
Les Travailleurs de la mer (1866)
L'Homme qui rit (1869)
Quatrevingt-treize (1874)

Poésies:
Odes et poésies diverses (1822)
Nouvelles Odes (1824)
Odes et Ballades (1826)
Les Orientales (1829)
Les Feuilles d'automne (1831)
Les Chants du crépuscule (1835)
Les Voix intérieures (1837)
Les Rayons et les ombres (1840)
Les Châtiments (1853)
Les Contemplations (1856)
Première série de la Légende des Siècles (1859)
Les Chansons des rues et des bois (1865)
L'Année terrible (1872)
L'Art d'être grand-père (1877)
Nouvelle série de la Légende des Siècles (1877)
La Pitié suprême
Le Pape (1878)
L'Âne (1880)
Religions et religion (1880)
Les Quatre Vents de l'esprit (1881)
Série complémentaire de la Légende des Siècles (1883)
Recueils posthumes :
La Fin de Satan (1886)
Dieu (1891, 1941)

Autres textes:
Étude sur Mirabeau (1834)
Littérature et philosophie mêlées (1834)
Le Rhin (1842)
Napoléon le Petit (pamphlet, 1852)
Lettres à Louis Bonaparte (1855)
William Shakespeare (1864)
Paris-Guide (1867)
Mes Fils (1874)
Actes et paroles - Avant l'exil (1875)
Actes et paroles - Pendant l'exil (1875)
Actes et paroles - Depuis l'exil (1876)
Histoire d'un crime - 1re partie (1877)
Histoire d'un crime - 2e partie (1878)
L'Archipel de la Manche (1883)
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Enzo




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MessageSujet: Léon Dierx   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeMer 27 Mai - 18:33

Après une enfance passée sur l'Ile de la Réunion, Léon Dierx gagne la France pour y faire ses études. A Paris, il rencontre Emile Bellier, étudiant créole exilé comme lui. Dierx délaisse peu à peu l'Université, au profit de la lecture et de l'écriture. Il décide de devenir poète. En 1858, son premier recueil, 'Aspirations', est publié. Avec Bellier, Léon Dierx voyage. Bientôt, il rejoint le groupe des Parnassiens. A partir de 1863, le réunionnais côtoie Leconte de Lisle, chef de file des Parnassiens. Mais Dierx ne peut plus vivre à la charge de sa famille, car la situation économique de la Réunion est déplorable. Il doit alors retrouver les bancs de l'école. Reçu à l'Ecole Centrale, il ne finira pas son cursus. Léon Dierx devient alors un modeste employé de bureaux. En 1867, son recueil 'Les lèvres closes' est publié, oeuvre qui est considérée comme sa plus aboutie. Dès lors, Dierx écrit moins. A partir de 1879, il est employé au Ministère de l'instruction publique, avec l'aide de Guy de Maupassant. En octobre 1898, à la mort de Mallarmé, Dierx est désigné comme nouveau 'prince des poètes'. Le XXème siècle le célèbre comme un grand poète, et le réunionnais s'éteint heureux de son parcours le 11 juin 1912.

un extrait d'une de ces oeuvres : les lèvres closes

Rêve de la mort
La nuit filtrait en moi, fraîche comme un breuvage.
Mes pores la buvaient délicieusement
Je roulais enivré dans un doux tournoiement ;
Et toujoursj'approchais du ténébreux rivage
Où l'ombre dans les corps filtre comme un breuvage.
Le Léthé de la Nuit délicieusement
M' emplissait d'un silence ineffable...
Et maintenant au bord de l'Erèbe immobile,
Sous l'oeil démesuré d'un fixe et noir soleil,
Je reposais dissout dans [... ]
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Juel Camille




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Date d'inscription : 21/05/2009

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MessageSujet: Re: La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeMer 27 Mai - 18:58

Sully Prudhomme


René Armand François Prudhomme, dit Sully Prudhomme, né à Paris le16 mars 1839 et mort à Châtenay-Malabry le 6 septembre 1907, est un poète français, premier lauréat du Prix Nobel de littérature en 1901.Fils d'un commerçant, René Armand Prudhomme, qui souhaite devenir ingénieur, fait ses études au lycée Bonaparte, mais une crise d'ophtalmie le contraint à les interrompre. Après avoir travaillé au Creusot dans les usines Schneider, il se tourne vers le droit et travaille chez un notaire. L'accueil favorable réservé à ses premiers poèmes au sein de la Conférence La Bruyère, société étudiante dont il est membre, encourage ses débuts littéraires.

Au fil de sa carrière, Sully Prudhomme se détourne progressivement du genre sentimental de ce premier recueil pour adopter un style plus personnel alliant une recherche formelle qui le rattache au Parnasseavec un intérêt pour les sujets scientifiques et philosophiques. Il donne notamment une traduction en vers du premier chant du De Natura Rerum de Lucrèce (1878-79). L'extrême économie des moyens littéraires finit par y gâcher la poésie sans que la profondeur philosophique y gagne. Il est élu membre de l'Académie française en 1881.

Premier écrivain à recevoir le prix Nobel de littérature, le10 décembre 1901, il consacre l'essentiel de la somme reçue à cette occasion à fonder un prix de poésie décerné par la Société des gens de lettres. Il crée par ailleurs en 1902 la Société des poètes français avec José-Maria de Heredia et Léon Dierx. Il est l'un des premiers partisans de Dreyfus.

Sa santé avait été durablement ébranlée par la guerre de 1870. Sur la fin de sa vie, elle le contraignait à vivre quasiment reclus à Châtenay-Malabry (Hauts-de-Seine), souffrant d'attaques de paralysie et travaillant à La Vraie Religion selon Pascal (1905). Mort subitement le 6 septembre 1907, il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise à Paris.

Son premier recueil, Stances et Poèmes (1865) est loué par Sainte-Beuve et lance sa carrière. Il renferme son poème le plus célèbre, Le Vase brisé, élégante métaphore du cœur brisé par un chagrin d'amour :




Le vase où meurt cette verveine
D'un coup d'éventail fut fêlé ;
Le coup dut l'effleurer à peine :
Aucun bruit ne l'a révélé.

Mais la légère meurtrissure,
Mordant le cristal chaque jour,
D'une marche invisible et sûre,
En a fait lentement le tour.

Son eau fraîche a fui goutte à goutte,
Le suc des fleurs s'est épuisé ;
Personne encore ne s'en doute,
N'y touchez pas, il est brisé.

Souvent aussi la main qu'on aime,
Effleurant le cœur, le meurtrit ;
Puis le cœur se fend de lui-même,
La fleur de son amour périt ;

Toujours intact aux yeux du monde,
Il sent croître et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde ;
Il est brisé, n'y touchez pas.

Sully Prudhomme, Stances et Poèmes, Le Vase

Poésie :
Stances et Poèmes, 1865
Les Épreuves, 1866
Les Solitudes, 1869
Les Destins, 1872
La France, 1874
Les Vaines tendresses, 1875
Le Zénith, poème, 1876
La Justice, 1878 Texte en ligne
Poésie, 1865-1888
Le Prisme, poésies diverses, 1886
Le Bonheur, 1888
Épaves, 1908


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CARRON C
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MessageSujet: Re: La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeJeu 28 Mai - 1:22

Very Happy La vie d'Alexandre Pouchkine fut brève. Né le 6 juin 1799 à Moscou. Après quelques études, il devint fonctionnaire impérial. Attiré par les idées libérales, il fut sanctionné à de nombreuses reprises, mais connut rapidement la gloire que lui apportèrent une épopée fantastique (Rouslan et Lioudmila), un roman en vers (Eugène Onéguine, 1823-1830) et un drame historique (Boris Godounov, 1825). Pouchkine écrvit par la suite quelques nouvelles, dont La Dame de Pic.
Ces quelques oeuvres font de Pouchkine la fondateur de la littérature russe moderne. Il mourut cependant trop vite, tué au cours d'un duel, le 10 février 1837. flower
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cazal




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MessageSujet: Re: La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeJeu 28 Mai - 1:59

José-Maria de Heredia

José-Maria est un poète français né à La Fortuna, Cuba (1842-1905). Elu à l'Académie française, il est l'un des représentant de l'école du Parnasse (Leconte de Lisle, Théodore de Banville, Coppée), qui prône la poésie lyrique impersonnelle et la théorie de l'art pour l'art, en opposition avec le mouvement romantique.
Il est à noter que Heredia est un ami du peintre symboliste Gustave Moreau, qui a peint de nombreuses toiles mythologiques.

Partagé entre ses racines cubaines (par son père) et normande (par sa mère), il choisit de versifier en français. Cependant la mer tient une place prépondérante dans toute son œuvre, que ce soit l'Océan Atlantique de son île natale ou la mer du Nord de ses côtes normandes. Dans ce cadre maritime, le mythe de notre Princesse y trouve sa raison d'être.

Le triptyque de Persée et Andromède s'inscrit dans la partie La Grèce et la Sicile du recueil Les Trophées (1893) de Heredia : en effet, le poète se propose de retracer l'histoire des civilisations disparues (Rome, Renaissance, Conquista espagnole), thème en vogue en cette fin du XIXème siècle. Et bien souvent on ne retrouve qu'un trophée en marbre ou en fer ciselé comme témoin du passé, au hasard des découvertes archéologiques.
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deuphon
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MessageSujet: Emily Dickinson   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeJeu 28 Mai - 21:10

Emily Elizabeth Dickinson, née le 10 décembre 1830 et morte le 15 mai 1886, est une poétesse américaine.

Bien que restée inconnue sa vie durant, Dickinson est aujourd’hui considérée, avec Walt Whitman, comme faisant partie des poètes américains majeurs du XIXe siècle. Emily Dickinson a passé la plus grande partie de sa vie recluse dans une chambre de la maison de ses parents à Amherst (Massachusetts) et, à l’exception de cinq poèmes (dont trois furent publiés anonymement et un autre sans que leur auteur en ait eu connaissance), son œuvre immense resta inédite et cachée jusqu'après sa mort.

Biographie
Emily Elizabeth Dickinson est née à Amherst le 10 décembre 1830, dans la maison d'une famille socialement en vue de la Nouvelle-Angleterre, sans être très riche.[1] Ses ancêtres étaient arrivés aux États-Unis avec la première vague migratoire puritaine, et la stricte religion protestante qu’ils professaient influa sur l’œuvre de l’artiste.

Avocats, éducateurs et fonctionnaires politiques figurent dans l’arbre généalogique d’Emily : l’un de ses ancêtres a été secrétaire de la mairie de Wethersfield (Connecticut) en 1659 ; son grand-père, Samuel Fowler Dickinson, fut pendant quarante ans juge du comté de Hampton (Massachusetts), secrétaire de la mairie, représentant à la Cour générale et sénateur au Sénat d’État.

Le père de la poétesse, Edward Dickinson, avocat de l’Université de Yale, était juge à Amherst, représentant à la Chambre des députés du Massachusetts, sénateur à la capitale de l’État et, pour finir, représentant pour l’État du Massachusetts au Congrès de Washington. Edward était le fondateur de la ligne ferroviaire Massachusetts Central Railroad et également (avec son père Samuel) fondateur du Amherst College, institution éducative intermédiaire entre l’école secondaire et l’université, qui apporta la renommée culturelle à cette bourgade oubliée.

L’associé d’Edward Dickinson dans son cabinet était cousin du poète Emerson lequel fut ainsi toujours lié au village d’Amherst et influença la philosophie et l’œuvre d’Emily.

L’épouse d’Edward et mère de la poétesse, Emily Norcross Dickinson (1804-1882), resta clouée au lit à la fin de sa vie et fut à la charge de ses filles.

Emily Dickinson avait deux frères. L’aîné, William Austin Dickinson (1829-1895), généralement connu par son deuxième prénom, se maria en 1856 avec Susan Gilbert, amie d’Emily, et vécut dans la maison située à côté de chez son père.

Sa petite sœur, Lavinia Norcross Dickinson (1833-1899), également connue sous le diminutif de Vinnie, fut la « découvreuse » de l’œuvre d’Emily après sa mort : elle est la première compilatrice et éditrice de sa poésie.

Emily vécut en réclusion volontaire dans sa chambre toute la fin de sa vie « assise, dit sa belle-sœur, Susan Gilbert, dans la lumière de son propre feu ».

En 2007, Christian Bobin (poète français) consacra à Emily Dickinson un livre lumineux intitulé La Dame blanche où il retrace « la vie d’Emily [...] spectaculairement invisible ».

Contexte historique
Emily Dickinson naît dans la période précédant la guerre de Sécession, à un moment où de forts courants idéologiques et politiques s’affrontaient dans les haute et moyenne bourgeoisies américaines.

Même les familles les plus aisées n'avaient ni eau chaude ni salle de bains. Les tâches ménagères représentaient une charge énorme pour les femmes (même dans la famille Dickinson qui, en raison de sa position économique confortable, disposait d’une servante irlandaise). De ce fait la préoccupation d’Emily d’obtenir une bonne éducation constitue une exception dans la société rurale de la Nouvelle-Angleterre de son époque.

La chorale de l’église était pratiquement la seule expression artistique acceptée par la sévère religion puritaine partout présente. L’orthodoxie protestante de 1830 considérait les romans comme une « littérature dissipée » et interdisait les jeux de cartes et la danse. Il n’existait pas plus de concerts de musique classique que de représentations théâtrales. Pâques et Noël n'étaient pas célébrés jusqu'en 1864, année à laquelle la première Église épiscopale, qui y introduisit ces coutumes, fut établie à Amherst. Les réunions de femmes seules, autres que le thé quotidien entre voisines, n’étaient pas tolérées non plus.

Une fois l’Amherst College fondé par le grand-père et le père d’Emily, l’union entre celui-ci et l’église commença à former des missionnaires partant d’Amherst pour propager les idéaux protestants dans les recoins les plus reculés du monde. Le retour occasionnel de certains de ces religieux aboutit à l’introduction de concepts, d’idées et de visions nouvelles dans la société conservatrice du village qui commença alors à établir un contact avec le monde extérieur et tendit à abandonner les coutumes et croyances d’antan plus rapidement que dans les autres endroits de la région.

Extraits
This is my letter to the World
That never wrote to Me —
The simple News that Nature told -
With tender Majesty
Her Message is committed
To Hands I cannot see -
For love of Her - Sweet - countrymen -
Judge tenderly - of Me
I’m nobody! Who are you ?
Are you nobody, too ?
Then there’s a pair of us — don’t tell !
They’d banish us, you know.
How dreary to be somebody !
How public, like a frog
To tell your name the livelong day
To an admiring bog !

Œuvre

Éditions anglaises
The Complete Poems of Emily Dickinson, présenté par Thomas H. Johnson, Boston: Little, Brown & Co. 1960
The Poems of Emily Dickinson, présenté par R. W. Franklin, Cambridge: Belknap Press. (ISBN 0674676246), 1999
Éditions française
Une âme en incandescence, traduction et présentation de Claire Malroux, collection Domaine romantique, José Corti, 1998
Avec amour, Emily, traduction et présentation de Claire Malroux, collection Domaine romantique, José Corti, 2001
Y aura-t-il pour de vrai un matin, traduction et présentation de Claire Malroux, collection Domaine romantique, José Corti, 2008
Quatrains et autres poèmes brefs, traduction et présentation de Claire Malroux, édition bilingue, Gallimard, coll. poésie, 2000
Car l'adieu, c'est la nuit, édition bilingue français-anglais, traduction et présentation de Claire Malroux, collection NRF, Gallimard, 2007
Lieu-dit, l'éternité : Poèmes choisis, édition bilingue français-anglais, traduction et présentation de Patrick Remaux, collection Points, Seuil, 2007

Bibliographie

La dame blanche de Christian Bobin - Gallimard, collection L'un et l'autre (ISBN 978-2-07-078492-9), 2007
Chambre avec vue sur l'éternité : Emily Dickinson de Claire Malroux, collection blanche, Gallimard,

Excusez moi madame je n'ai pas pu mettre d'images .
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ARAYE Gu
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MessageSujet: Jean Moréas   La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort Icon_minitimeJeu 28 Mai - 21:26

Jean Moréas

Ioánnis A. Papadiamantópoulos (en grec : Ιωάννης Α. Παπαδιαμαντόπουλος), dit Jean Moréas, né à Athènes le 15 avril 1856 et mort à Saint-Mandé (Seine) le 30 avril 1910, est un poète symboliste grec d'expression française.

Biographie

Issu de deux grandes familles grecques, fils de magistrat, Jean Moréas reçoit une éducation française et vient à Paris en 1875 pour y faire ses études de droit. Il y fréquente les cercles littéraires, notamment les Hydropathes. Il rentre brièvement en Grèce avant de revenir se fixer à Paris vers 1880.

Il publie dans Lutèce et Le Chat noir et fait paraître ses premiers recueils poétiques, Les Syrtes en 1884 et Cantilènes en 1886. D'inspiration verlainienne, ces deux recueils pourraient se rattacher au mouvement décadent si leur auteur ne récusait celui-ci pour revendiquer l'étiquette « symboliste ». Il rejette en effet l'ésotérisme de la poésie décadente ainsi que l'ambiguïté de l'épithète et note que « la critique, puisque sa manie d'étiquetage est incurable, pourrait les appeler plus justement des symbolistes ».

Il développe cette conception dans le « Manifeste littéraire » qu'il publie dans le supplément littéraire du Figaro du 18 septembre 1886, qui fonde le mouvement symboliste en rompant tant avec le décadentisme qu'avec le Parnasse. Le 1er octobre 1886, Jean Moréas fonde en outre une revue, Le Symboliste, avec Paul Adam et Gustave Kahn.

Selon lui, « la poésie symboliste : cherche à vêtir l'Idée d'une forme sensible qui, néanmoins, ne serait pas son but à elle-même, mais qui, tout en servant à exprimer l'Idée, demeurerait sujette, » ce qui suppose « un style archétype et complexe : d'impollués vocables, la période qui s'arcboute alternant avec la période aux défaillances ondulées, les pléonasmes significatifs, les mystérieuses ellipses, l'anacoluthe en suspens, tout trope hardi et multiforme. »

Moréas cherche à passer de la théorie à la pratique avec Les Demoiselles Goubert (1886), écrit en collaboration avec Paul Adam, grand roman symboliste qui connaît un échec complet. Le recueil de poésie Le Pèlerin passionné (1891) suscite une indifférence polie. L'auteur y prend déjà ses distances avec les influences germaniques et scandinaves sensibles dans une partie de l'inspiration symboliste.

Approfondissant cette esthétique, il se détourne du symbolisme pour fonder en 1892 l'école romane, qui veut rompre avec l’hermétisme et opposer à l'obscurité et aux brumes du nord la lumière du monde gréco-latin. Son recueil le plus célèbre, Stances (1899), illustre cette nouvelle ambition avec plus de bonheur que les œuvres antérieures, dans une langue d'une pureté classique qui rappelle André Chénier.

« L'Investiture »

Nous longerons la grille du parc,
À l'heure où la Grande Ourse décline ;
Et tu porteras - car je le veux -
Parmi les bandeaux de tes cheveux
La fleur nommée asphodèle.

Tes yeux regarderont mes yeux ;
À l'heure où la grande Ourse décline. -
Et mes yeux auront la couleur
De la fleur nommée asphodèle.

Tes yeux regarderont mes yeux,
Et vacillera tout ton être,
Comme le mythique rocher
Vacillait, dit-on, au toucher
De la fleur nommée asphodèle.

Œuvres

Les Syrtes (1884)
Cantilènes (1886)
Le Pèlerin passionné (1891)
Stances (1893)
Contes de la vieille France (1904)
En rêvant sur un album de dessins (1911)

Bibliographie

Jean de Gourmont, Jean Moréas, Paris, 1905
R. Georgin, Jean Moréas, Paris, 1930
J. Weber, Jean Moréas u. die französische Tradition, Nuremberg, 1934
A. Embiricos, Les étapes de Jean Moréas, Lausanne, 1948
R. Niklaus, Jean Moréas, a critique of his poetry and philosophy, La Haye, 1967
Robert Jouanny, Moréas, écrivain français, Paris, Lettres modernes, 1969




— Le Pèlerin passionné (1891
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